La jalousie entre les femmes dans le milieu professionnel est un sujet tabou. Très peu en parlent et quand on le fait, on s'en moque avec une expression telle que : Crêpage de chignon ou tout autre adjectif pour montrer la futilité de la chose. Mais ayant eu l'occasion d'en subir et d'en voir, je peux affirmer que la jalousie inter-femmes au niveau de l'emploi peut devenir l'une des choses les plus toxiques.
Plusieurs raisons l'expliquent. Première chose, la place encore réduite des femmes sur le marché de l'emploi et comme ce dernier est très concurrentiel, il est évident qu'une minorité de femmes va se battre avec acharnement pour obtenir le poste. Les études ont montré que les femmes, qui arrivaient en haut de la hiérarchie, avaient tendance à avoir les mêmes comportements dégradants et de domination envers les femmes que les hommes dans la même position. Ce type de femme, arrivée dans cette position, a dû en baver pour grimper les échelons et une autre femme, déjà une rivale native, ne va qu’exacerber le fait qu'elle doit en baver aussi sinon ce n'est pas du jeu.
Et même sur des postes bénévoles, cela peut devenir très toxique. Houssen, qui a été l'un de mes collègues sur un site, en a fait l'expérience lorsqu'il a lancé son nouveau site. Une rédactrice postulante n'a pas apprécié son refus poli et on peut voir qu'elle s'en prend de manière très toxique aux autres femmes qui ont obtenu le poste. Le fil de forum est une perle même si les parties les plus agressives nécessitent la compréhension du malgache.
Ce type de discussion met en évidence le fait que les allusions et les dégradations sexuelles sont systématiques dès qu'on pense à autre qu'à la méritocratie pure. Et cette discussion montre également que l'homme dans cette histoire n'est pas coupable aux yeux de l'assaillante, car elle va tout rejeter sur la faute des autres femmes. Une observation qui est confirmé par plusieurs études dans ce domaine. Ce qui est remarquable est qu'on a ce comportement pour un travail bénévole, non rémunéré, car la gloire d'être publié est une alternative à un salaire, car on peut le faire valoir sur un CV.
Comme quoi, le marché de l'emploi est si toxique que des personnes, censés collaborer pour avoir plus de chances, se font avoir par la manipulation de la pseudo-compétition.
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